Comment évacuer les eaux pluviales de votre toit ?

Un réseau d’évacuation des eaux pluviales contribue à une bonne étanchéité pour toute construction. Sans gestion appropriée, une dégradation importante sur la surface des bâtiments risque d’arriver. Chaque réseau d’évacuation de l’eau de pluie demande à être adapté en fonction de la forme du toit. Le calcul de son écoulement nécessite d’être élaboré attentivement. Il est intéressant de comprendre la nécessité impérative du ruissellement des eaux et de connaître les méthodes à utiliser pour une bonne évacuation.

L’importance de l’évacuation des eaux pluviales

Entretenir ses réseaux d’évacuation de l’eau est non seulement obligatoire, mais aussi nécessaire pour un bon entretien des bâtiments. Cette contrainte est imposée par le Code civil.

Un réseau d’évacuation efficace pour un bâtiment sain

En cas d’eau stagnante sur le toit, des dégâts plus ou moins importants peuvent survenir. Une infiltration à l’intérieur de la maison constitue le danger le plus fréquent. Des problèmes d’humidité peuvent apparaître. La charpente risque d’être menacée par de trop grandes précipitations. De même, si l’eau ruisselle le long des pans de murs, des taches peuvent surgir sur la façade du bâtiment.

Le volume d’eau engendré par les précipitations nécessite donc d’être rapidement évacué. Un entretien s’effectue régulièrement afin de vérifier la gestion de l’écoulement. De plus, une bonne évacuation de l’eau de pluie favorise une isolation thermique efficace.

Le respect des règles de construction

La législation en la matière des eaux pluviales est formelle. Toute construction doit être pourvue d’un système d’évacuation des eaux. L’article 681 du Code civil précise que « tout propriétaire doit établir des toits de manière que les eaux pluviales s’écoulent sur son terrain ou sur la voie publique ». En cas de mur mitoyen, l’eau doit être guidée pour éviter l’écoulement dans la propriété voisine. De ce fait, il faut veiller au ruissellement sur son terrain et non celui des voisins.

Dans les grandes villes et notamment à Paris, tout projet de construction ou d’aménagement a besoin d’une autorisation de raccordement de l’eau pluviale au réseau d’assainissement. Par ailleurs, les réseaux d’évacuation des eaux pluviales se distinguent de ceux des eaux usées.

Comment installer un système d’évacuation de l’eau de pluie ?

Si le principe apparaît clairement, il reste à concevoir les systèmes d’évacuation. Pour cela, sur la toiture et en fonction de sa forme, l’installation d’un ouvrage de collecte doit être réalisée.

Des systèmes d’évacuation adaptés au toit

S’adapter à l’architecture du bâtiment est nécessaire. Selon la toiture, un système différent sera placé en fonction du style de la toiture.

Les toits en pente

En ce qui concerne les maisons, la forme de leur toit se trouve généralement inclinée. La pente favorise la descente naturelle de l’eau de pluie. Sur le pourtour du toit, une gouttière collecte l’eau pour la guider vers le tuyau de descente. En fonction du climat, adapter le diamètre des conduits en conséquence est toujours pertinent. Plus les précipitations sont denses, plus le diamètre des tuyaux doit être grand. Son calcul s’effectue en tenant compte du niveau des eaux de pluie.

Les toits-terrasses ou toits plats

Toute toiture plate dispose d’une très légère inclinaison pour faciliter le cheminement des eaux. La bonne étanchéité du toit doit être vérifiée. Un revêtement en bitume ou en PVC en assure la conformité. Son installation assure l’absence d’écoulement possible à l’intérieur du bâtiment. Afin d’éviter toute eau stagnante, des conduits sont disposés sur le pourtour du toit. Des entrées d’eaux pluviales (EPP) ou des trop-pleins emportent l’eau vers les conduits pour une descente maîtrisée. Ces réseaux d’évacuation se prévoient en fonction de l’intensité et la puissance des précipitations.
La possibilité d’installer des toitures dites stockantes existe pour en ralentir le ruissellement. Celles-ci sont composées d’une couche de gravier absorbant l’eau. Autre solution, un toit végétal améliore l’isolation thermique, et favorise ainsi une économie d’énergie. Ce projet respecte l’environnement.

Les réseaux d’évacuation des eaux pluviales

En bas du mur, le tuyau d’écoulement aboutit sur un regard. Ce caisson en béton ou PVC collecte l’eau pour l’entraîner hors du terrain.

La récupération des eaux de pluie

Écologique et économique, il peut être intéressant d’installer un système de récupération des eaux. De nombreux appareils existent sur le marché. L’utilisation des eaux permet l’arrosage du jardin ou le nettoyage. Cette eau n’est évidemment pas potable. Une analyse est recommandée pour tout usage autre que l’arrosage du jardin. Même dans ce cas, il est toujours utile de s’assurer de l’absence de bactéries ou virus. Les matériaux des gouttières et tuyaux ne doivent pas être toxiques. Cette solution respectueuse de l’environnement est particulièrement recommandée.

Un ruissellement naturel des eaux

Dans le jardin, l’eau se disperse et s’évapore dans le sol. Son écoulement naturel ne doit cependant pas être dévié. Cette pratique s’utilise fréquemment dans les zones rurales. En fonction de la quantité des pluies, du volume des précipitations, l’installation d’un puisard devient indispensable. Cette solution peut s’avérer utile si le sol ne permet pas l’infiltration des eaux.

Les techniques de drainage de l’eau

Un drain peut se poser en bas de la gouttière afin d’éviter toute possibilité d’infiltration dans les fondations du bâtiment. Enfoui dans le sol, un tuyau de drainage en PVC ou en terre cuite amène alors l’eau jusqu’à un puisard ou à l’égout. Ce tuyau doit être disposé légèrement en pente pour empêcher toute stagnation. Son diamètre reste à déterminer en fonction du volume des eaux à évacuer.
Si votre lieu d’habitation est raccordé aux réseaux collectifs, le projet doit y être relié. Un réseau unitaire rassemble les eaux usées et pluviales, tandis qu’un réseau séparatif les divise.

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